Dans le secteur de la construction, il n'existe pas de système de standardisation exigeant qu'un fichier de projet reste au même format pendant le processus de construction. Toutes les entreprises impliquées dans la construction peuvent importer et exporter le même fichier dans différents formats.

Les dessins 2D seront ainsi transmis de personne à personne, de formatage en formatage. Et s'il existait un moyen plus simple d'échanger ces informations ? Et si nous pouvions gagner du temps, arrêter de perdre le data, de l'argent, tout en conservant notre productivité à un haut niveau?

Voici les inconvénients d'un système non BIM, et une approche sur de meilleures façons de l'appréhender.

Le bâti immobilier modélisé (BIM) a été inventé afin de permettre moins de modifications sur les plans 2D papier, et donc moins d'erreurs de des multiples retranscriptions. Le BIM amplifie le facteur de collaboration et permet de créer des plans contenant des données qui peuvent suivre le bâtiment tout au long de son cycle de vie. Le BIM permet des gains d'efficacité importants: de temps, et d'échange d'informations entre les systèmes d’exploitations.

Dans le processus de construction d'un nouveau projet, le client est le premier à avoir une idée en 3D dans son esprit. Pourtant, toutes les personnes impliquées dans la construction ne seront pas en contact avec le client. D’ailleurs, la plupart des prestataires n'interagissent pas du tout avec le client.

Nous faisons face à un jeu de téléphone arabe où le but est de suivre au plus près la vision du client, qui exprime sa vision au chef de projet, qui esquisse le projet et le donne à l'architecte, qui dessinera différentes coupes des projets en 2D : rez-de-chaussée, premier étage, toit, terrain, façades, coupes verticales. Assemblés, ses dessins créent une visualisation en 3D du projet.

Mais il s'agit toujours de plans 2D isolés. Le projet ne peut être assemblé que si tous les plans sont considérés comme un tout. Même dans ce cas, dessiner les différents angles, étages et sections prend du temps.

Un dessin ne peut représenter qu'un seul point de vue. Pourtant, pour construire quelque bâtiment que ce soit, il est indispensable de disposer de plusieurs angles et projections pour avoir une bonne vue d'ensemble de l'échelle du projet. Un plan sera donc dessiné sous plusieurs angles, ce qui prend du temps et coûte de l'argent.

Ces dessins vont ensuite se retrouver entre les mains de dizaines de personnes : Chef de projets, constructeurs, sous-traitants, électriciens, plombiers, etc. Chacun d'entre eux aura sa propre méthode et son propre logiciel.

Vos dessins en 2D seront passés d'un logiciel à l'autre sous différents formats. En passant de main en main, le projet initial perdra forcément quelques plumes. Dans l'industrie, la perte de données est une constante lors de l’exportation dans un autre format. Les données manquantes peuvent être ajoutées à la main, mais là où l'homme intervient, le risque d'oubli est significatif.

De plus, le temps passé à importer, exporter, redessiner un projet est chronophage. Une personne doit intervenir, transférer les fichiers d'un logiciel à l'autre, un temps qu'elle pourrait passer à faire quelque chose de plus productif. De plus, si une information erronée intervient dans le processus, il appartiendra au contremaître de traiter le problème et de le résoudre par n'importe quel moyen… qui ne sont pas toujours au goût du client.

Dans le monde actuel, il faut être performant. Les délais, le coût, la communication...

La concurrence est si féroce que chaque aspect de la chaîne d'action doit être améliorée. Le processus non BIM a fonctionné pendant des centaines d'années et a réussi à donner de fantastiques résultats. Mais le monde change, toujours en quête de nouvelles avancées technologiques.

Le BIM prend un dessin en 2D et le transforme en une ultime boîte à outils. Le dessin 3D peut contenir toutes les informations nécessaires pour la quasi-totalité des intervenants de la construction.

Le BIM est l'une de ces évolutions que l'industrie du bâtiment doit prendre à bras le corps afin s'élever au-dessus du marché concurrentiel, car il s'agit d'une amélioration majeure. Le BIM arrive mais son utilisation n'est pas encore très répandue. Il est encore temps d'en tirer le meilleur parti.